mardi 19 juillet 2011

Epilogue

Je termine ce carnet avec quelques compléments d'information et impressions.


1-Du point de vue du cycliste, rien ne bat l'Oregon
J'ai parcouru environ 1 350 km dont 600 Km en Oregon et 750 Km en Californie. J'ai fait environ 65km par jour en moyenne. Si la Californie offre des paysages tout aussi merveilleux qu'en Oregon, cet État n'a pas d'égal en ce qui a trait a l'accueil des cyclotouristes. Des accotements toujours larges, de la signalisation partout, des Visitor Center pour toutes les villes et villages, plusieurs boutiques de vélo. De plus, le paysage est côteux mais demeure plus doux;`ce sont souvent de longues montées suivies de longues descentes. Quand le vent est de la partie, ça avance tout seul. On m'avait prévenu, plus on avance vers le sud, plus c'est côteux. La Californie, ce n'est pas de la tarte. Les accotements sont aléatoires, moins de Centres d'information. Des indications éparses mais placées de façon pas toujours stratégiques (pourquoi mettre en plein milieu d'une forêt, "Pacific Bicycle road" ?). Bref, l'Oregon a fait de ce circuit de vélo une priorité et ça se sent, si bien que je le recommanderais à chacun qui dispose d'une semaine ou deux de vacances.


2- Mes indispensables
La vie de cyclotouriste est simple. Tout ce qu'il y a a faire, ce sont les milles qui nous séparent de l'endroit suivant. Puis manger, puis s'installer dans son camping ou hôtel. Ce sont des contraintes simples. Parmi les paramètres positifs que l'on peut escompter dans une journée:

- des accotements larges

 En Oregon, c'était comme ça...

Mais en Californie, c'était trop souvent comme ça...

- une température clémente (pas trop chaud, pas trop de pluie, pas trop de soleil tapant);

- un bon vent de dos;

- pas trop de traffic;

On doit souvent partager la route avec eux, de même que les incoutournables coach et Winebagos.

...auquel j'aime ajouter:


Les fameuses bornes, on vit pour elles, on les attend, on les espère, on les subdivise. Parfois, il faut se parler et tâcher de vivre pour autre chose, par exemple, le paysage mettons ? ("Get a life MND") Heureusement, partout et tout le temps, elles sont nombreuses. Vous voyez, je n'ai pas de "Keytaï", bref de gadget qui te dis où tu es, combien haut, vite ou loin tu es. Cela dit, quand je monte une côte, j'ai tendance à m'en rendre compte. Cela dit, en l'absence de Ketai ou d'odomêtre, les bornes sont utiles.

Mon petit radio portatif quand je m'ennuie, surtout le soir dans la tente. J'aime la National Public Radio. Souvent, tout ce que je pouvais attraper, c'était des programmes de droite religieuse ou politique. Ce que tu y entend est effarant !! A côté de ça, la radio-poubelle de Québec, c'est de la gauche bon teint.



 Je n'ai pas de kit pour cuisiner, je vais dans les restos et je m'attrape un sandwich. Mais je m'assure toujours d'avoir quelques noix en tout temps et une banane pour le matin.

Mes journaux ou lectures. J'ai passé plusieurs heures à chercher le New-York Times dans les 3-4 magazins des petites villes où j'étais. C'est vraiment mon pire vice. Je peux perdre une heure et plus pour trouver de quoi lire. Plusieurs jours, il n'y avait pas de journaux nationaux ou tout au plus le USA today. Une autre journée, j'ai du me rabattre sur la circulaire du marché immobilier de la région. Dur... Cette fois, je n'avais pas de livre. Ce n'est qu'à San Francisco que je me suis procuré Big Sur, de Jack Kerouack, ça se passe sur la côte Californienne non loin de San Francisco. On s'y reconnaît parfaitement.

Évidemment, mes cheres Public Librairys.

Et mes jolis petis cafés.
3- Mes derniers coups de coeur
Entre Legget et Fort-Braggs, j'ai omis de vous présenter mon coup de coeur du voyage: ce couple de Suisse-Allemand. D'anciens agriculteurs devenus voyageurs. Elle, Katarina: 72 ans ! Lui, Peter: 70 ans. Tout guillerets, plein d'énergie et le sourire au lèvre, on a fait des bouts ensemble au fil du trajet le plus dur. Prenaient leur temps comme moi et faisaient ça comme des grands. Ce qui rendait le truc encore plus sympatique, c'était que lui ne parlait pas un maudit mot d'anglais mais il était très extroverti, parlait avec ses mains, etc.

72 et 70 ans: Seatle-Los -Angeles !

Et bien sûr, la belle et grande nature, les oiseaux, l'odeur sucrée des grands ecalyptus, etc.


Et bien sûr vous tous...Merci de votre intérêt, de vos messages et de votre support. Vous êtes venus avec moi dans ce voyage.

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